Election du Président et du Bureau syndical de Vigipol
- Détails
- Catégorie : Vigipol
- Mis à jour le vendredi 2 avril 2021
- Écrit par Claire Lahougue
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Le Comité syndical de Vigipol s’est réuni le samedi 27 mars 2021 de 09h30 à 12h30 dans l’amphithéâtre de Lannion - Trégor Communauté à Lannion (22). Cette première réunion depuis les élections municipales a permis l’installation des délégués des communes désignés suites aux élections municipales, l’élection du Président et du Bureau syndical, la présentation des activités du Syndicat mixte et le vote du budget 2021. Près de 140 élus ont ainsi pu suivre les débats à la fois en présentiel à Lannion et à distance en vidéo.
Erven Léon, nouveau Président de Vigipol
Erven Léon, Maire de Perros-Guirec et délégué de sa commune au sein du Comité syndical de Vigipol, a été élu Président du Syndicat mixte. Il succède ainsi à Joël Le Jeune, Maire de Trédrez-Locquémeau et Président de Lannion-Trégor Communauté, qui exerçait cette fonction depuis 2008.
Election du Bureau syndical
Le Bureau syndical est ainsi désormais composé de :
Président : Erven Léon, Maire de Perros-Guirec (Côtes d’Armor)
Représentants des départements et région
+ Région Bretagne : Gaël Le Meur
+ Département du Finistère : Nicole Ziegler
+ Département des Côtes d’Armor : Yannick Morin
+ Département de la Manche : Jean Lepetit
Représentants des communes
+ Pour le Finistère :
> Jean-Michel Abarnou : Locmaria-Plouzané
> Jean-Yves Briant : Carantec
> Xavier Hamon : Brest
+ Pour les Côtes d’Armor :
> Pierre-Alexis Blévin : Pléneuf-Val-André
> Christelle Lévy : Lamballe Armor
> Loïc Raoul : Pordic
+ Pour l’Ille-et-Vilaine :
> Laurence Querrien : Cancale
+ Pour le Morbihan :
> Antoine Dequidt : Étel
> Ronan Juhel : Sauzon
Gaël Le Meur, Nicole Ziegler, Yannick Morin et Jean Lepetit ont été élus Vice-Présidents de Vigipol.
Lien vers le communique de presse de Vigipol
Relargage de l’épave du Tanio et échouage d’oiseaux mazoutés : restons vigilants
- Détails
- Catégorie : Vigipol
- Mis à jour le jeudi 25 mars 2021
- Écrit par Claire Lahougue
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Depuis mi-octobre, plus d’une centaine d’oiseaux marins mazoutés se sont échoués sur les côtes bretonnes. Un tel phénomène s’était déjà produit l’hiver dernier. Comme l’an passé, Vigipol a demandé le concours des collectivités et des associations pour recenser le plus précisément possible ces oiseaux et disposer ainsi d’une vue globale de la situation et de son ampleur. Comme l’an passé, les analyses réalisées par le Cedre ont identifié l’épave du Tanio comme cause de cette pollution.
Lien vers le communiqué de presse
L'épave du Tanio
Le pétrolier Tanio s’est cassé en deux le 7 mars 1980 au cours d’une forte tempête. La partie avant du navire a été remorquée vers le port du Havre tandis que la partie arrière sombrait à quelques 50 kilomètres au Nord de l’île de Batz (29). Cette épave gît depuis 40 ans par 80 mètres de fond sans causer de pollution signifi cative pendant de nombreuses années.
Novembre - Décembre 2019
Entre mi-novembre et fin décembre 2019, Vigipol, alerté par des signalements d’arrivages à la côte d’oiseaux mazoutés de plusieurs communes, sollicite ses adhérents pour recenser tous les oiseaux. 70 oiseaux seront ainsi comptabilisés en un mois et demi. Avertie par Vigipol, la préfecture maritime de l’Atlantique demande au Cedre de procéder à des analyses d’hydrocarbures sur les plumes des oiseaux qui identifieront le Tanio comme source de la pollution. La préfecture maritime, après inspection de l’épave, entreprend des réparations sur la coque en septembre 2020 afin d’obturer les valves par lesquelles un épanchement d’hydrocabures a été constaté. Ces opérations n’auront cependant pas été suffisantes puisqu’à peine un mois et demi plus tard, de nouveaux oiseaux marins se trouvent souillés par le pétrole du Tanio.
Situation actuelle
Le 24 novembre 2020, la commune de Lampaul-Plouarzel signale à Vigipol deux oiseaux mazoutés. Le Syndicat mixte relance ses recherches d’informations auprès des communes, de la Ligue de Protection des Oiseaux, de Volée de piafs, de la préfecture maritime et du Cedre. Elle demande de nouveau aux communes de signaler tout arrivage. Il s’avère que dès mi-octobre des oiseaux sont arrivés. Au fil des semaines, le nombre d’oiseaux recensés grandit.
La carte ci-dessous synthétise l’ensemble des oiseaux mazoutés qui nous ont été signalés. Notons que le nombre est déjà près du double de l’an passé, la zone d’échouage est beaucoup plus étendue ainsi que le pas de temps sur lequel le phénomène survient.
Et maintenant ? Les échouements d'oiseaux mazoutés continuent : restons vigilants
De nouveaux échouements à la côte d'oiseaux mazoutés ont été signalés à Vigipol ces derniers jours (semaine 12). Près de 70 % des oiseaux échoués recensés sont des Guillemots de Troïl et 20% des Pingouins Torda.
Vigipol poursuit ce comptage. Ce recensement permet à Vigipol de jouer son rôle de vigie et d’alerte sur ces pollutions à bas bruit, malgré tout non sans impact sur le littoral, et de voir avec la préfecture maritime les dispositions à prendre pour réduire le risque causé par cette épave.
Que faire si vous trouvez un oiseau échoué mort ou vivant ?
> Signaler à Vigipol tout échouement d’oiseau que vous pourriez constater sur le littoral de votre commune
Par email à l’adresse : pollution[@]vigipol.org en nous indiquant la date et le lieu de la découverte (commune et nom du lieu-dit), le nombre d’oiseaux trouvés, la ou les espèces d’oiseau(x) concernée(s) si vous les connaissez, s’ils sont vivants ou morts, s’il y a ou non des traces d’hydrocarbures sur l’animal, ce que vous en avez fait. Joignez-y si possible des photos des oiseaux. Il n’est à ce jour pas nécessaire d’effectuer de prélèvements systématiques de plumes souillées pour analyse. N’hésitez pas à nous appeler si vous avez des questions.
Par ailleurs, nous sommes toujours en alerte influenza aviaire, plusieurs cas ayant déjà été constatés en France sur la faune sauvage migratrice (plus d’infos sur : https://www.lpo.fr/conseils/faq-grippe-aviaire). L’Office Français de la Biodiversité souhaite que leur soit signalé tout constat suspect d’oiseaux morts, sans prendre de risque de disséminer le virus lorsqu’il est présent. Il existe un intérêt pour la surveillance épidémiologique de l’influenza aviaire lorsqu’il s’agit en priorité d’oiseaux d’eau +/- migrateurs (anatidés (canards, oies, cygnes), laridés (mouettes et goélands) et rallidés (râles, foulques)), les autres échassiers (hérons), et les rapaces (mangeurs d’oiseaux) ainsi que toute mortalité groupée de 3 individus au moins au même endroit.
> Procédure à suivre pour prendre en charge les oiseaux échoués
+ Si l’oiseau est mort :
- Si l’oiseau a des traces d’hydrocarbures : Prévenir la commune à qui il est demandé de prélever des échantillons de plumes à transmettre au Cedre afin d’être en mesure d’identifier la pollution. Le Cedre dispose en effet d’équipements analytiques lui permettant d’identifier l’origine d’une pollution. Une fois les échantillons prélevés, mettre le cadavre dans un bac d’équarrissage.
Procédure à suivre pour l’envoi d’échantillon de plume au Cedre :
- Si l’oiseau est une espèce d’intérêt pour la surveillance de l’influenza aviaire oiseau d’eau +/- migrateur ou s’il y a au moins 3 individus d’une autre espèce au même endroit sans traces d’hydrocarbures : Prendre toutes les précautions en cas de manipulation pour ne pas contaminer d’autres oiseaux, et surtout domestiques : bien se désinfecter, et si possible éviter d’aller dans un élevage de volailles pendant 48 heures. Dans ces cas-là, prendre contact avec le réseau SAGIR (Service départemental de l’Office français de la Biodiversité ou en cas d’absence de réponse la Fédération départementale des Chasseurs) pour qu’ils puissent les prendre en charge et les amener au laboratoire départemental vétérinaire pour les analyser.